La Barbastelle (Barbastella Barbastellus)

La Barbastelle est une chauve-souris sombre et de taille moyenne. Dotée d'un museau court et d'oreilles très large, aucune confusion n'est possible en raison de sa coloration et de son faciès particulier. Cette espèce est peu courante en Corse. Bien que l'on en observe régulièrement sur site de chasse, les effectifs sont faibles et rares en gîte.

Image retirée.


Habitats et caractéristiques

La Barbastelle semble liée à la végétation arborée, linéaire ou en massif. L'espèce est généralement solitaire durant la léthargie hivernale. Ses déplacements sont faibles, les populations apparaissant fragmentées en sous-groupe, exploitant une aire restreinte.
Les colonies sont arboricoles ou anthropiques. Cependant, Le rythme d'activité de cette espèce est mal connu. Certaines études révèlent une période de chasse durant les 2 à 3 heures suivant le coucher du soleil, suivie d'une période de repos en milieu de nuit. Une nouvelle phase de chasse avant l'aube semble habituelle.
Hibernant d'octobre à avril, les Barbastelles arrivent sur site pour mettre bas entre fin et début juin. Les périodes d'accouplement débutent dès l'émancipation des jeunes, en août et peut se poursuivre dans les gîtes d'hibernation jusqu'au mois de mars.

Menaces potentielles

● Destruction des peuplements arborés linéaires, bordant les chemins, routes, fossés, rivières et ruisseaux, parcelles agricoles
● Traitements phytosanitaires touchant les microlépidoptères (forêts, vergers, céréales, cultures maraîchères...)
● Circulation routière
● Développement des éclairages publics (destruction et perturbation du cycle de reproduction)
● Mise en sécurité des anciennes mines par effondrement ou obturation des entrées
● Fréquentation importante des sites souterrains

Mesures de gestion

● Création de plan de gestion forestière à l'échelle locale, communale ou intercommunale, prévoyant pour les repeuplements une surface supérieure à 10 ha d'un tenant, l'obligation de conserver ou de créer des doubles alignements arborés d'essences autochotnes de part et d'autres des pistes d'exploitation des cours d'eau le long des lisières extérieures ou intérieures.
● Autour des colonies de mise bas, dans un rayon de 1 à 3 kms et selon le nombre d'individus, encourager une gestion forestière pratiquant la futaie irrégulière ou le taillis-sous-futaie, d'essences autochtones en peuplement mixte, avec maintien d'une végétation buissonnante au sol, si possible pas tâches cumulant au moins 30% de la surface totale.